
Silvio Berlusconi veut assouplir la gestion des permis de construire pour relancer la construction en Italie (Photo DR)
ITALIE. Quand le bâtiment va... Fidèle à l’adage économique et se souvenant qu’il a démarré sa carrière d’entrepreneur dans l’immobilier, Silvio Berlusconi vient de mitonner un antidote pour contrer la crise qui plombe l’activité de la construction en Italie.
Ce plan de relance combine deux remèdes d’inspiration parfaitement antagoniste: quelques gouttes d’interventionnisme sous la forme d’une enveloppe de 550 M€ destinée à doper la réalisation de logements populaires, et un élixir néolibéral dont le principe actif est l’assouplissement de la réglementation des permis de construire.
Ce médicament miracle veut autoriser les propriétaires (plus de 80% des Italiens possèdent leur logement) à augmenter de 20% la surface de leur logement, soit en le modifiant, soit en en faisant bâtir un autre si celui-ci a été construit avant 1989.
Pour accélérer le démarrage des travaux, le chef du gouvernement a décidé que l’instruction des permis de construire ne serait plus l’affaire des communes, mais de professionnels comme les architectes ou les ingénieurs, jugés plus à même d’apprécier la qualité environnementale des constructions...
Ce plan de relance combine deux remèdes d’inspiration parfaitement antagoniste: quelques gouttes d’interventionnisme sous la forme d’une enveloppe de 550 M€ destinée à doper la réalisation de logements populaires, et un élixir néolibéral dont le principe actif est l’assouplissement de la réglementation des permis de construire.
Ce médicament miracle veut autoriser les propriétaires (plus de 80% des Italiens possèdent leur logement) à augmenter de 20% la surface de leur logement, soit en le modifiant, soit en en faisant bâtir un autre si celui-ci a été construit avant 1989.
Pour accélérer le démarrage des travaux, le chef du gouvernement a décidé que l’instruction des permis de construire ne serait plus l’affaire des communes, mais de professionnels comme les architectes ou les ingénieurs, jugés plus à même d’apprécier la qualité environnementale des constructions...
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Un gisement de 60 mds€ !
Selon les prévisions des professionnels du bâtiment transalpins, ce projet pourrait permettre la mobilisation d’une enveloppe d’épargne de 60 mds€.
Malgré ces chiffres astronomiques, la mesure a aussitôt provoqué un tollé dans la classe politique. Dario Franceschini, nouveau leader du Parti démocrate (gauche) s’est indigné en parlant "d’une invitation à la cimentification" du pays.
Les Verts, pour leur part, ont brandi le spectre du retour de l’époque de Main basse sur la ville, avec son cortège d’arrangements et de corruption.
Fidèle à sa veine xénophobe, la Ligue du Nord, pourtant membre de l’alliance gouvernementale, craint, quant à elle, que ce plan ne favorise la construction de logements pour les travailleurs immigrés clandestins.
Chez les professionnels de l’urbanisme, la potion libérale passe mal. Dans une tribune publiée le 10 mars 2009 dans le quotidien de centre gauche La Repubblica, trois architectes italiens de renom, Massimiliano Fuksas, Gae Aulenti et Vittorio Gregotti, s’élèvent contre un projet qui "risque de compromettre le territoire de manière définitive".
Malgré ces chiffres astronomiques, la mesure a aussitôt provoqué un tollé dans la classe politique. Dario Franceschini, nouveau leader du Parti démocrate (gauche) s’est indigné en parlant "d’une invitation à la cimentification" du pays.
Les Verts, pour leur part, ont brandi le spectre du retour de l’époque de Main basse sur la ville, avec son cortège d’arrangements et de corruption.
Fidèle à sa veine xénophobe, la Ligue du Nord, pourtant membre de l’alliance gouvernementale, craint, quant à elle, que ce plan ne favorise la construction de logements pour les travailleurs immigrés clandestins.
Chez les professionnels de l’urbanisme, la potion libérale passe mal. Dans une tribune publiée le 10 mars 2009 dans le quotidien de centre gauche La Repubblica, trois architectes italiens de renom, Massimiliano Fuksas, Gae Aulenti et Vittorio Gregotti, s’élèvent contre un projet qui "risque de compromettre le territoire de manière définitive".
Le gouvernement mise sur l'opinion
Ces réserves n’ont pas fait vaciller Silvio Berlusconi.
Comme souvent, celui-ci mise sur l’opinion, persuadé de la popularité de son plan qui intéressera à la fois les ménages appelés à voir la valeur de leur bien augmenter, ceux qui rêvent d'agrandir leur maison, et le secteur du bâtiment dans son ensemble, où 200 000 emplois sont menacés.
Reste à convaincre les collectivités de jouer le jeu. Trois régions de centre droit, la Lombardie, la Vénétie et la Sardaigne, se sont d’ores et déjà engagées dans la mise en place de ce plan constructif.
Comme souvent, celui-ci mise sur l’opinion, persuadé de la popularité de son plan qui intéressera à la fois les ménages appelés à voir la valeur de leur bien augmenter, ceux qui rêvent d'agrandir leur maison, et le secteur du bâtiment dans son ensemble, où 200 000 emplois sont menacés.
Reste à convaincre les collectivités de jouer le jeu. Trois régions de centre droit, la Lombardie, la Vénétie et la Sardaigne, se sont d’ores et déjà engagées dans la mise en place de ce plan constructif.