Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
Le Liban va pouvoir extraire son propre gaz naturel
-
Le champ gazier chypriote Aphrodite obtient des financements pour son premier forage
-
Le Président tunisien veut des députés indépendants des partis politiques
ISRAËL / PALESTINE. Au lendemain d'une réunion sécuritaire avec comme thème l'annexion de pans de la Cisjordanie, mercredi 3 juin 2020 à Tel Aviv, les réactions s'enchaînent. La date du 1er juillet 2020 est avancée par Benjamin Netanyahou - tout juste confirmé dans son poste de premier ministre israélien - depuis le 25 mai 2020. Son empressement s'explique par le souci de tout mettre en oeuvre avant les prochaines élections présidentielles américaines de novembre 2020. La probabilité d'une défaite de Donald Trump le priverait du soutien des Etats-Unis sans qui rien ne pourra se faire.
Cette échéance du 1er juillet 2020 semble cependant prématurée. Les Américains surveillent chaque coup de crayon du nouveau tracé des frontières effectué par le Comité de cartographie dédié. Ainsi en a décidé le "plan de paix" concocté par Jared Kushner, conseiller de la Maison Blanche et gendre de Donald Trump, présenté fin janvier 2020. Qualifié par Benjamin Netanyahou de "deal du siècle", il vise à étendre la souveraineté d'Israël à une partie des implantations israélienne en Cisjordanie (30% environ des territoires occupés depuis 1967 - les 70% restant devenant la matrice d'un Etat palestinien) où vivent 2,7 millions de Palestiniens et environ 450 000 Israéliens, et sur la vallée du Jourdain. Jérusalem devenant la capitale indivisible de l'Etat hébreux. L'accord passé avec son ex-rival Benny Gantz, désormais premier ministre alternant et qui prendra la tête du gouvernement, prévoit aussi un feu vert américain avant toute action.
D'autre part, cette carte devra aussi être approuvée par la Knesset, le parlement israélien.
Cette échéance du 1er juillet 2020 semble cependant prématurée. Les Américains surveillent chaque coup de crayon du nouveau tracé des frontières effectué par le Comité de cartographie dédié. Ainsi en a décidé le "plan de paix" concocté par Jared Kushner, conseiller de la Maison Blanche et gendre de Donald Trump, présenté fin janvier 2020. Qualifié par Benjamin Netanyahou de "deal du siècle", il vise à étendre la souveraineté d'Israël à une partie des implantations israélienne en Cisjordanie (30% environ des territoires occupés depuis 1967 - les 70% restant devenant la matrice d'un Etat palestinien) où vivent 2,7 millions de Palestiniens et environ 450 000 Israéliens, et sur la vallée du Jourdain. Jérusalem devenant la capitale indivisible de l'Etat hébreux. L'accord passé avec son ex-rival Benny Gantz, désormais premier ministre alternant et qui prendra la tête du gouvernement, prévoit aussi un feu vert américain avant toute action.
D'autre part, cette carte devra aussi être approuvée par la Knesset, le parlement israélien.
Menace d'une troisième intifada

Mahmoud Abbas face au Conseil de sécurité de l'Onu a rejeté le plan israélo-américain (photo : ONU/Eskinder Debebe)
Dans un sondage publié mercredi 3 juin 2020 par l'Institut démocratique d'Israël, 50% des Israéliens (57% des juifs israéliens) appuient ce projet d'annexion, 31% s'y opposent et 19% ne se prononcent pas. Mais 58% craignent une troisième intifada (après celles de 1987-1993 et 2000-2005) en cas de passage à l'acte. Des manifestations hostiles au plan se sont d'ailleurs déroulées mercredi 3 juin 2020, notamment à Naplouse, dans le Nord de la Cisjordanie. Lors d'une entretien mercredi 3 juin 2020 sur la chaîne Kan, Mahmoud al-Habbash, un conseiller de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a mis en garde contre "une vague de violence sans précédent (...) Vous ne savez pas à quel point la rue bouillonne." Et de poursuivre, "lorsqu'une personne n'a plus d'espoir envers la paix et la justice, elle peut se transformer en une bombe (...) Nous ne sommes pas en train de proférer des menaces, mais c'est tout simplement la réalité."
La presse israélienne évoque également la possibilité d'un soulèvement palestinien dans la bande de Gaza. D'où la réunion sécuritaire du mercredi 3 juin 2020. Le roi de Jordanie Abdallah II, dont le pays dispose d'un droit de regard sur les lieux saints musulmans de Jérusalem, élève la voix. Il parle d'un risque de "conflit majeur" en cas d'annexion de la vallée du Jourdain. Abdallah II est un farouche partisan d'un Etat palestinien, d'autant plus que des millions de Palestiniens vivent en Jordanie, en attendant depuis des décennies sa naissance.
Rejetant le plan israélo-américain, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne a d'ores et déjà, depuis le 19 mai 2020, cessé toute coopération sécuritaire avec Israël. Ainsi que tout accord avec les Etats-Unis après la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par les Américains en décembre 2017, ainsi que le transfert de leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Riyad al-Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères, réclame le vote d'une résolution contre ce projet par l'Assemblée générale des Nations Unies. "Notre position vise à isoler politiquement le gouvernement israélien et les Etats-Unis pour exercer une énorme pression sur Israël et éviter qu'il ne mette son projet à exécution", soulignait-il sur la radio officielle La Voix de la Palestine. Selon lui, "le plan d'annexion sapera la vision de la solution à deux Etats le long des frontières de 1967."
La presse israélienne évoque également la possibilité d'un soulèvement palestinien dans la bande de Gaza. D'où la réunion sécuritaire du mercredi 3 juin 2020. Le roi de Jordanie Abdallah II, dont le pays dispose d'un droit de regard sur les lieux saints musulmans de Jérusalem, élève la voix. Il parle d'un risque de "conflit majeur" en cas d'annexion de la vallée du Jourdain. Abdallah II est un farouche partisan d'un Etat palestinien, d'autant plus que des millions de Palestiniens vivent en Jordanie, en attendant depuis des décennies sa naissance.
Rejetant le plan israélo-américain, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne a d'ores et déjà, depuis le 19 mai 2020, cessé toute coopération sécuritaire avec Israël. Ainsi que tout accord avec les Etats-Unis après la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par les Américains en décembre 2017, ainsi que le transfert de leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Riyad al-Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères, réclame le vote d'une résolution contre ce projet par l'Assemblée générale des Nations Unies. "Notre position vise à isoler politiquement le gouvernement israélien et les Etats-Unis pour exercer une énorme pression sur Israël et éviter qu'il ne mette son projet à exécution", soulignait-il sur la radio officielle La Voix de la Palestine. Selon lui, "le plan d'annexion sapera la vision de la solution à deux Etats le long des frontières de 1967."