
Les libanais rejettent une classe politique corrompue et paralysée par l'organisation confessionnelle du pays. Photo DR
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LIBAN. Alors que le Parlement libanais tente mardi 10 mai, pour la 39eme fois, d’élire un président de la république dont le fauteuil reste vacant depuis mai 2014, le cardinal maronite Bechara Raï à plaidé à l'occasion d'un déplacement à Paris pour la neutralité de son pays. Le leader des catholiques d'Orient demande à la communauté internationale de classer le Liban comme pays neutre pour le mettre à l'abri des tensions politiques et communautaires qui agitent la région, et éviter qu'il soit « entraîné dans les axes des guerres, des conflits régionaux et internationaux ».
La guerre en Syrie menace directement le Liban. Alors que le Hezbollah libanais soutient militairement Barchar al Assad et ses alliés iraniens, les sunnites se sont rangés du côté de la rébellion et de l’Arabie Saoudite. À cette division interne explosive, s'ajoute la question des réfugiés. Le Liban abrite 1,5 million de déplacés syriens et irakiens, auxquels il faut ajouter 500 000 palestiniens. Des chiffres énormes pour un pays de 4 millions d'habitants. Pour Bechara Raï, il s'agit d'un « lourd fardeau économique, social et politique » et ces réfugiés constituent un terreau « facilement exploitables par des organisations terroristes ».
Un risque d'autant plus important que le pays reste divisé entre chiites, sunnites et chrétiens. Cette organisation confessionnelle a plongé le pays dans un immobilisme politique qui favorise une corruption endémique. Le Parlement s'est auto-prorogé en 2013 et le pays est devenu impossible à réformer.
Cette situation paralyse l'armée qui vivait jusqu'à ces derniers mois sous perfusion saoudienne. Elle ne peut rien contre la présence de plus en plus importante des terroristes de Daech et d'Al Nostra dans la plaine de la Békaa.
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