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Yves Noack : « Nous mesurons peu les GES, bien que toute la société en parle »(photo MN)
Le 11 juillet 2014, José-Manuel Barroso, alors président de la Commission Européenne, et Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat française à l’Enseignement Supérieur visitent, en Provence, les installations d’Iter. Il s'agit du plus important, et plus coûteux, projet de recherche conduit actuellement en Europe.
C’est donc par opportunité qu’ils inaugurent, à quelques dizaines de kms, la tour Icos, financée par l’UE et l’Etat français. Cette installation est la dernière pièce du réseau international Integrated Carbon Observation System, qui doit mesurer le niveau de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et leur absorption par la forêt, dense à cet endroit.
Financé à hauteur de 460 000 €, pour moitié par des fonds Feder, ICOS doit précisément tracer les flux de carbone, prévoir le comportement des gaz à effet de serre (GES) et évaluer l’efficacité de la séquestration de ces mêmes gaz par le milieu, en particulier le sol.
« Cet instrument trouve place à l’Observatoire Astronomique de Haute Provence. Il s’insère dans un réseau européen, et répond à une idée simple : disposer enfin d'une image précise de la réalité des émissions de GES » souligne Yves Noack, chercheur au Cerege (Centre de Recherche et Enseignement des Géosciences et de l’Environnement – Aix-en-Provence - lien) et directeur de recherches au CNRS, qui suivra à ce titre ce projet.
C’est donc par opportunité qu’ils inaugurent, à quelques dizaines de kms, la tour Icos, financée par l’UE et l’Etat français. Cette installation est la dernière pièce du réseau international Integrated Carbon Observation System, qui doit mesurer le niveau de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et leur absorption par la forêt, dense à cet endroit.
Financé à hauteur de 460 000 €, pour moitié par des fonds Feder, ICOS doit précisément tracer les flux de carbone, prévoir le comportement des gaz à effet de serre (GES) et évaluer l’efficacité de la séquestration de ces mêmes gaz par le milieu, en particulier le sol.
« Cet instrument trouve place à l’Observatoire Astronomique de Haute Provence. Il s’insère dans un réseau européen, et répond à une idée simple : disposer enfin d'une image précise de la réalité des émissions de GES » souligne Yves Noack, chercheur au Cerege (Centre de Recherche et Enseignement des Géosciences et de l’Environnement – Aix-en-Provence - lien) et directeur de recherches au CNRS, qui suivra à ce titre ce projet.

La tour de cent mètres, bourrée d’instruments, s’élève à l’Observatoire de Haute Provence (photo CNRS DR)
Les gaz à effet de serre sont peu mesurés actuellement
« Nous mesurons peu ces GES, si important pour l’avenir de la planète, car leur surveillance n’est pas réglementée » poursuit-il. « Nous avons une idée des émissions de CO2, via la consommation de carburants fossiles. Mais les inventaires d’émissions manquent de données sur de nombreuses sources potentielles. Les modèles se basent donc, par exemple, sur le nombre de ménages à chauffer, ou le nombre d’automobiles. Icos nous fournira des informations mesurées sur les émissions de la forêt méditerranéenne ».
Mais aussi sur le rôle du sol, par exemple, comme puits de carbone. La nano faune utilise ce dernier, c’est sa nourriture. La litière de feuilles reine le relargage du CO2 dans l’atmosphère. Enfin, l’arbre lui-même, en poussant, consomme ce même CO2. Sur des millions de kms², les effets des forêts sur le réchauffement climatique sont probablement aussi importants que méconnus.
« La forêt peut-elle absorber les oxydes de carbone produits par l’industrie, ou au moins les compenser dans une certaine mesure ? Il s'agit d'un des enjeux d’Icos » selon Yves Noack.
Reconnu en 2015 comme Très Grand Instrument de Recherche, donc avec un financement public français prioritaire et durable, Icos mettra ses données en commun avec d’autres organismes européens : comme l’Université de Tuscia (Italie), l’Université Technique de Lisbonne (Portugal) et l’Université de Las Palmas, aux Canaries (Espagne), mais aussi d’autres laboratoires européens.
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Mais aussi sur le rôle du sol, par exemple, comme puits de carbone. La nano faune utilise ce dernier, c’est sa nourriture. La litière de feuilles reine le relargage du CO2 dans l’atmosphère. Enfin, l’arbre lui-même, en poussant, consomme ce même CO2. Sur des millions de kms², les effets des forêts sur le réchauffement climatique sont probablement aussi importants que méconnus.
« La forêt peut-elle absorber les oxydes de carbone produits par l’industrie, ou au moins les compenser dans une certaine mesure ? Il s'agit d'un des enjeux d’Icos » selon Yves Noack.
Reconnu en 2015 comme Très Grand Instrument de Recherche, donc avec un financement public français prioritaire et durable, Icos mettra ses données en commun avec d’autres organismes européens : comme l’Université de Tuscia (Italie), l’Université Technique de Lisbonne (Portugal) et l’Université de Las Palmas, aux Canaries (Espagne), mais aussi d’autres laboratoires européens.
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