
Table ronde Euromed audiovisuel (Euromed)
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MAROC. Réunis lors d’une table ronde organisée par le programme Euromed audiovisuel, les professionnels du cinéma marocain ont exprimé leurs vives inquiétudes quant à l’avenir du secteur.
« En 20 ans, le nombre de salles de cinéma est passé de 245 à 42. On fait 2,2 millions d’entrées aujourd’hui, contre 49 millions en 1982, soit quelque 68 millions de dirhams (6,11 M€) de recettes. Le taux de fréquentation des salles de cinéma est dérisoire, 0,06% seulement », s’alarme Mohamed Layadi, administrateur du cinéma Le Colisée à Marrakech.
En cause notamment : le piratage. A peine leur sortie en salle programmée, les films sont vendus dans la rue, autour de 10 dirhams (0,88 euros). Un marché illicite mais lucratif, "estimé à 250 millions de dirhams (22,46 M€)", estime Abdelhamid Marrakchi, président de la Chambre marocaine des salles de cinéma. « Au Maroc, le cinéma est en train de mourir, alors qu’il se développe ailleurs », regrette t-il.
« Aujourd’hui, il est quasiment impossible de lutter contre le piratage », souligne Kamal Mouline, du Centre cinématographique marocain (CCM). « La solution viendra avec le numérique, quand les salles seront numérisées et les œuvres codées », selon lui. Mais pour nombre de professionnels, l’argent manque pour équiper l’ensemble des salles.
« En 20 ans, le nombre de salles de cinéma est passé de 245 à 42. On fait 2,2 millions d’entrées aujourd’hui, contre 49 millions en 1982, soit quelque 68 millions de dirhams (6,11 M€) de recettes. Le taux de fréquentation des salles de cinéma est dérisoire, 0,06% seulement », s’alarme Mohamed Layadi, administrateur du cinéma Le Colisée à Marrakech.
En cause notamment : le piratage. A peine leur sortie en salle programmée, les films sont vendus dans la rue, autour de 10 dirhams (0,88 euros). Un marché illicite mais lucratif, "estimé à 250 millions de dirhams (22,46 M€)", estime Abdelhamid Marrakchi, président de la Chambre marocaine des salles de cinéma. « Au Maroc, le cinéma est en train de mourir, alors qu’il se développe ailleurs », regrette t-il.
« Aujourd’hui, il est quasiment impossible de lutter contre le piratage », souligne Kamal Mouline, du Centre cinématographique marocain (CCM). « La solution viendra avec le numérique, quand les salles seront numérisées et les œuvres codées », selon lui. Mais pour nombre de professionnels, l’argent manque pour équiper l’ensemble des salles.
Problème de distribution et de visibilité à l'étranger
Problème de marché, problème de distribution et de financements : les maux du cinéma marocain sont multiples. Par ailleurs, ce cinéma s’exporte mal et ne peut donc tirer de bénéfices des ventes à l’étranger.
« En 2004, le CCM a consacré 30 millions de dirhams (2,69 M€) pour aider la production nationale. Ce chiffre a atteint 60 millions en 2011 et devrait encore augmenter cette année », assure Salwa Zouiten, responsable de la division de la production du CMM. « La qualité du cinéma marocain se développe, mais il y a encore un vrai problème de distribution et de visibilité à l’étranger », ajoute t-elle.
L’audiovisuel, autre débouché pour les fictions marocaines, reste soumis aux contraintes financières et cahier des charges des chaines de télévision publique.
Une télévision publique, objet de polémique ces dernières semaines. Le nouveau cahier des charges de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), délivré par le gouvernement islamiste d’Abdelilah Benkirane, prévoit d’arabiser une grande partie des programmes.
« Dans ce nouveau cahier des charges, on a beaucoup polémiqué sur les langues… mais on oublie de mentionner l’objectif d’augmenter la production audiovisuelle, à 200 fictions par an. Aujourd’hui, les moyens suivent », affirme Mohammed Belghouate, directeur des études et du développement des médias, au sein du ministère de la Communication. Une affirmation qui laisse sceptique nombre de professionnels du secteur, alors que les négociations avec le ministère des Finances n’ont pas démarré.
« En 2004, le CCM a consacré 30 millions de dirhams (2,69 M€) pour aider la production nationale. Ce chiffre a atteint 60 millions en 2011 et devrait encore augmenter cette année », assure Salwa Zouiten, responsable de la division de la production du CMM. « La qualité du cinéma marocain se développe, mais il y a encore un vrai problème de distribution et de visibilité à l’étranger », ajoute t-elle.
L’audiovisuel, autre débouché pour les fictions marocaines, reste soumis aux contraintes financières et cahier des charges des chaines de télévision publique.
Une télévision publique, objet de polémique ces dernières semaines. Le nouveau cahier des charges de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), délivré par le gouvernement islamiste d’Abdelilah Benkirane, prévoit d’arabiser une grande partie des programmes.
« Dans ce nouveau cahier des charges, on a beaucoup polémiqué sur les langues… mais on oublie de mentionner l’objectif d’augmenter la production audiovisuelle, à 200 fictions par an. Aujourd’hui, les moyens suivent », affirme Mohammed Belghouate, directeur des études et du développement des médias, au sein du ministère de la Communication. Une affirmation qui laisse sceptique nombre de professionnels du secteur, alors que les négociations avec le ministère des Finances n’ont pas démarré.