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GRECE / ALLEMAGNE. Le bras de fer financier entre la Grèce et l'Allemagne se poursuit tandis qu'Athènes affine ses demandes.
L'Europe, et particulièrement Berlin, attendent avec impatience que le gouvernement d'Alexis Tsipras tienne ses engagements financiers, et notamment le remboursement, cette semaine, d'une tranche d'aide versée par le Fonds monétaire international (FMI). De son côté, la Grèce ne lâche pas le morceau sur les réparations de guerre que lui devrait l'Allemagne. Afin de créer un nouveau rapport de forces.
Lundi 6 avril 2015, Dimitris Mardas, secrétaire d'Etat grec au budget, a livré face au Parlement grec les résultats des évaluations réalisées par la Commission parlementaire sur l'origine de la dette du pays. Le calcul laisse apparaître une dette de l'Allemagne envers la Grèce de précisément 278,7 mrds€. Cette somme représente le remboursement de l'emprunt forcé (et non remboursé) que la Banque centrale grecque a dû accorder au Troisième Reich en mars 1942 (476 millions de Reichsmark) et ses intérêts courants (3%) soit 10,3 mrds€ ainsi que les dédommagements dus aux victimes et au coût des infrastructures détruites par l'occupant allemand entre 1942 et 1944 évalués à 268,4 mrds€. Le pays réclame également la restitution de trésors archéologiques.
Depuis l'arrivée d'Alexis Tsipras aux commandes de la Grèce et sa demande de remboursement des réparations de guerre, l'Allemagne tient la même ligne : elle brandit deux traités (1953 et 1990) qui rendraient tout recours impossible.
L'accord de Londres sur les dettes de février 1953 prévoyait un allégement de dette entre la République fédérale d'Allemagne (RFA) et ses créanciers. Il couvrait notamment les dettes allemandes pour financer les réparations mais il était bien noté que ces dettes dues par le Reich ne seraient exigibles qu'après la réunification de l'Allemagne.
En septembre 1990, le traité, dit 2+4 (réunification de l'Allemagne) ou Traité de Moscou, n'évoquait pas ces réparations alors que son nom officiel était : "Traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne". Paraphé par les deux Allemagne et les quatre alliés de la Seconde guerre mondiale (Union soviétique, France, Grande-Bretagne et États-Unis), il a été reconnu par d'autres pays, dont la Grèce.
La Grèce a été occupée par l'Allemagne d'avril 1941 à octobre 1944 (mai 1945 pour certaines régions de la Crète). Des massacres se sont déroulés dans près de 900 villages causant près de 70 000 victimes. Selon les historiens, ces assassinats mais aussi les privations durant la guerre auraient causé la mort de 600 000 Grecs pendant l'occupation soit 8% de la population de 1940.
L'Europe, et particulièrement Berlin, attendent avec impatience que le gouvernement d'Alexis Tsipras tienne ses engagements financiers, et notamment le remboursement, cette semaine, d'une tranche d'aide versée par le Fonds monétaire international (FMI). De son côté, la Grèce ne lâche pas le morceau sur les réparations de guerre que lui devrait l'Allemagne. Afin de créer un nouveau rapport de forces.
Lundi 6 avril 2015, Dimitris Mardas, secrétaire d'Etat grec au budget, a livré face au Parlement grec les résultats des évaluations réalisées par la Commission parlementaire sur l'origine de la dette du pays. Le calcul laisse apparaître une dette de l'Allemagne envers la Grèce de précisément 278,7 mrds€. Cette somme représente le remboursement de l'emprunt forcé (et non remboursé) que la Banque centrale grecque a dû accorder au Troisième Reich en mars 1942 (476 millions de Reichsmark) et ses intérêts courants (3%) soit 10,3 mrds€ ainsi que les dédommagements dus aux victimes et au coût des infrastructures détruites par l'occupant allemand entre 1942 et 1944 évalués à 268,4 mrds€. Le pays réclame également la restitution de trésors archéologiques.
Depuis l'arrivée d'Alexis Tsipras aux commandes de la Grèce et sa demande de remboursement des réparations de guerre, l'Allemagne tient la même ligne : elle brandit deux traités (1953 et 1990) qui rendraient tout recours impossible.
L'accord de Londres sur les dettes de février 1953 prévoyait un allégement de dette entre la République fédérale d'Allemagne (RFA) et ses créanciers. Il couvrait notamment les dettes allemandes pour financer les réparations mais il était bien noté que ces dettes dues par le Reich ne seraient exigibles qu'après la réunification de l'Allemagne.
En septembre 1990, le traité, dit 2+4 (réunification de l'Allemagne) ou Traité de Moscou, n'évoquait pas ces réparations alors que son nom officiel était : "Traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne". Paraphé par les deux Allemagne et les quatre alliés de la Seconde guerre mondiale (Union soviétique, France, Grande-Bretagne et États-Unis), il a été reconnu par d'autres pays, dont la Grèce.
La Grèce a été occupée par l'Allemagne d'avril 1941 à octobre 1944 (mai 1945 pour certaines régions de la Crète). Des massacres se sont déroulés dans près de 900 villages causant près de 70 000 victimes. Selon les historiens, ces assassinats mais aussi les privations durant la guerre auraient causé la mort de 600 000 Grecs pendant l'occupation soit 8% de la population de 1940.