
ALGERIE. Le 19 août dernier, Smaïl Kouadria a été élu secrétaire général du syndicat d’entreprise UGTA d’ArcelorMittal El-Hadjar.
Econostrum.info : Pourquoi la décision de l’arrêt de la cokerie du complexe sidérurgique d’El-Hadjar a-t-elle été prise par le wali de Annaba alors même que la direction d’[ArcelorMittal Annaba reconnaît que cet équipement présente des défectuosités importantes ?
Smaïl Kouadria : Le problème de la cokerie ne date pas d’aujourd’hui. Depuis le mois de mai 2009, un certain nombre d’expertises ont été effectuées et un programme de travail est arrêté pour la prise en charge de ce problème.
Ces mêmes expertises démontrent que la cokerie baissait en température et montrent d’autres signes de « fatigue », notamment la détérioration de l’ossature métallique, des fours, etc.
Laisser la cokerie en fonctionnement reviendrait à prendre des risques majeurs pour le personnel et les installations. Quant à la déclaration du wali de fermer le complexe sidérurgique, nous n’avons pas de commentaire à faire.
Econostrum.info : Pourquoi la décision de l’arrêt de la cokerie du complexe sidérurgique d’El-Hadjar a-t-elle été prise par le wali de Annaba alors même que la direction d’[ArcelorMittal Annaba reconnaît que cet équipement présente des défectuosités importantes ?
Smaïl Kouadria : Le problème de la cokerie ne date pas d’aujourd’hui. Depuis le mois de mai 2009, un certain nombre d’expertises ont été effectuées et un programme de travail est arrêté pour la prise en charge de ce problème.
Ces mêmes expertises démontrent que la cokerie baissait en température et montrent d’autres signes de « fatigue », notamment la détérioration de l’ossature métallique, des fours, etc.
Laisser la cokerie en fonctionnement reviendrait à prendre des risques majeurs pour le personnel et les installations. Quant à la déclaration du wali de fermer le complexe sidérurgique, nous n’avons pas de commentaire à faire.
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Pas de risque pour les habitants en cas d’accident de la cokerie
Econostrum.info : Quels seraient les risques encourus par les habitants de la région en cas d’accident de la cokerie ?
Smaïl Kouadria : Ce qui a été rapporté sur les risques encourus par les habitants de la région en cas d’accident de la cokerie est démesuré et très alarmiste.
Selon les experts, ces risques auront un impact uniquement sur les installations de la cokerie et aussi sur le personnel opérant dans la cokerie et les alentours immédiats à l’intérieur du complexe. Il n'existe aucun impact sur les habitants de la région.
Econostrum.info : Quelles sont selon vous les principales raisons de la chute de la production d’acier de un million de tonnes par an à 700 000 ?
Smaïl Kouadria : Parmi les principales raisons, il y a les incidents techniques majeurs survenus ces dernières années et la faiblesse du volume d’investissement.
Ces deux facteurs ont concouru à la baisse de la production.
Durant l’été 2008, une explosion du convertisseur a engendré, pour une durée de deux mois, un arrêt de l’aciérie à oxygène numéro 2, laquelle sert à transformer la fonte en acier et en billettes. Il s’est produit, également, l’accrochage du Haut fourneau, un phénomène technique qui se produit dans tous les hauts fourneaux du monde.
Econostrum.info : Pourquoi ArcelorMittal Annaba n’est-il jamais arrivé à produire les 2 millions de tonnes d’acier prévus par an ?
Smaïl Kouadria : Les capacités installées du complexe sidérurgique, dès son installation à l’état neuf, parlent de deux millions de tonnes d’acier par an. Cet objectif n'a pu être atteint en raison des problèmes techniques qui se sont produits ces deux dernières années.
Smaïl Kouadria : Ce qui a été rapporté sur les risques encourus par les habitants de la région en cas d’accident de la cokerie est démesuré et très alarmiste.
Selon les experts, ces risques auront un impact uniquement sur les installations de la cokerie et aussi sur le personnel opérant dans la cokerie et les alentours immédiats à l’intérieur du complexe. Il n'existe aucun impact sur les habitants de la région.
Econostrum.info : Quelles sont selon vous les principales raisons de la chute de la production d’acier de un million de tonnes par an à 700 000 ?
Smaïl Kouadria : Parmi les principales raisons, il y a les incidents techniques majeurs survenus ces dernières années et la faiblesse du volume d’investissement.
Ces deux facteurs ont concouru à la baisse de la production.
Durant l’été 2008, une explosion du convertisseur a engendré, pour une durée de deux mois, un arrêt de l’aciérie à oxygène numéro 2, laquelle sert à transformer la fonte en acier et en billettes. Il s’est produit, également, l’accrochage du Haut fourneau, un phénomène technique qui se produit dans tous les hauts fourneaux du monde.
Econostrum.info : Pourquoi ArcelorMittal Annaba n’est-il jamais arrivé à produire les 2 millions de tonnes d’acier prévus par an ?
Smaïl Kouadria : Les capacités installées du complexe sidérurgique, dès son installation à l’état neuf, parlent de deux millions de tonnes d’acier par an. Cet objectif n'a pu être atteint en raison des problèmes techniques qui se sont produits ces deux dernières années.
Le complexe ne satisfait que 20% de la demande algérienne en rond à béton
Econostrum.info : Pensez-vous que le groupe ArcelorMittal a suffisamment investi dans la modernisation du complexe d’El-Hadjar ?
Smaïl Kouadria : Le groupe a investi, mais pas au niveau des attentes des employés ni à celui des engagements contractés dans le cadre des accords de partenariat. [Les accords prévoyaient un investissement de l’ordre de 175 M$ (119 M€) sur dix ans, NDLR] A ce jour, le groupe n’a investi qu’entre 120(81,6 M€) et 130 M$(88,4M€) alors qu’il en est à sa neuvième année de partenariat.
Econostrum.info : Comment se fait-il que le complexe n’arrive pas à satisfaire la demande nationale en rond à béton ?
Smaïl Kouadria : El-Hadjar dispose de deux laminoirs dont la production avoisine les 600 000 tonnes entre rond à béton et fil machine. Or, le marché algérien nécessite 4 000 000 de tonnes. Le complexe ne peut donc satisfaire que 20% de la demande nationale.
Econostrum.info : L’ensemble de ces incidents et contre-performances ajoutées aux menaces sur l’emploi récemment évoquées par la presse ne donnent-ils pas raison à ceux qui affirment que le fleuron de la sidérurgie algérienne a été bradé ?
Smaïl Kouadria : Dès le départ, le dossier a été mal négocié. Cependant, notre rôle consiste en la préservation des emplois, la défense de l’outil de production et le maintien des acquis socioprofessionnels, ainsi que l’amélioration des salaires et des systèmes de rémunération de nos travailleurs, et d'être aussi une force de contre-proposition.
Smaïl Kouadria : Le groupe a investi, mais pas au niveau des attentes des employés ni à celui des engagements contractés dans le cadre des accords de partenariat. [Les accords prévoyaient un investissement de l’ordre de 175 M$ (119 M€) sur dix ans, NDLR] A ce jour, le groupe n’a investi qu’entre 120(81,6 M€) et 130 M$(88,4M€) alors qu’il en est à sa neuvième année de partenariat.
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Smaïl Kouadria : Dès le départ, le dossier a été mal négocié. Cependant, notre rôle consiste en la préservation des emplois, la défense de l’outil de production et le maintien des acquis socioprofessionnels, ainsi que l’amélioration des salaires et des systèmes de rémunération de nos travailleurs, et d'être aussi une force de contre-proposition.