
En adaptant des méthodes traditionnelles, Arcelormittal produit à Fos 189 nuances d'acier (photo J.C. Barla)
EUROPE DU SUD. "L'Europe est un territoire sans ressource naturelle, comme le pétrole ou le gaz. Mais elle dispose de ressources humaines étonnantes pour assurer durablement sa réussite. Dans un monde constitué d'une multitude de compétiteurs, l'innovation n'est pas la garniture du gâteau. C'est le gâteau lui-même. Bâtir un environnement favorable à l'expression de la créativité des gens et de leurs idées, à la stimulation du côté droit du cerveau, celui de l'imaginaire, pour concevoir la vision du futur, voilà notre challenge" explique Gregory Ludkovsky, directeur R&D du groupe ArcelorMittal. De passage à Marseille les 25 et 26 juin 2016, il s'est exprimé auprès de clients par la division sud-ouest du groupe qui rassemble les unités françaises, espagnoles et italiennes, en compagnie de Joao Felix da Silva, directeur d'ArcelorMittal Méditerranée (usines de Fos-sur-Mer et Saint-Chély d'Apcher).
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Pour Gregory Ludkovsky, les aciers seront toujours plus complexes à l'avenir. (Photo JC Barla)
Pour répondre aux attentes des clients et surtout anticiper leurs besoins futurs, l'acier évolue en permanence grâce aux 1 300 collaborateurs employés dans les douze centres de recherche répartis dans le monde. En 2014, ArcelorMittal a ainsi consacré 260 M$ (232,8 M€) à la R&D. Au fil des années, ces aciers sont devenus plus élastiques, plus résistants à la corrosion, leur conductivité électrique s'est accrue, leur recyclabilité a progressé... "Dans l'automobile, vous ne pouvez pas imaginer combien de vies ont pu être sauvées parce qu'ils résistent aujourd'hui beaucoup mieux aux chocs" poursuit le directeur R&D. Il précise que la mission de ses équipes consiste à trouver des solutions dédiées à des applications spécifiques, en étroite collaboration avec la clientèle, mais aussi les techniques qui permettront de les industrialiser dans les différentes usines du groupe.
Inventer et industrialiser
Sur les 4 millions de tonnes d'acier fabriquées à Fos-sur-Mer, 30% sont considérés comme "des produits complexes à haute valeur ajoutée". Et ce n'est pas prêt de s'arrêter, selon Joao Felix da Silva, puisque l'usine vise à l'horizon 2020 les 5 millions de tonnes tout en conservant cette proportion.
Aujourd'hui, 189 nuances d'aciers y sont fabriquées pour 610 clients, vingt trois autres se trouvent en cours de développement. L'acier produit à Fos sert au final pour moitié des clients de l'automobile, puis la construction mécanique, les chantiers navals, la pétrochimie, les emballages, l'électroménager... 90% du tonnage de l'usine est expédié vers le Bassin méditerranéen.
Aujourd'hui, 189 nuances d'aciers y sont fabriquées pour 610 clients, vingt trois autres se trouvent en cours de développement. L'acier produit à Fos sert au final pour moitié des clients de l'automobile, puis la construction mécanique, les chantiers navals, la pétrochimie, les emballages, l'électroménager... 90% du tonnage de l'usine est expédié vers le Bassin méditerranéen.