
De nombreux jeunes Algériens expriment leur mal être (photo archives DR)
ALGÉRIE. L’histoire est-elle en train de se répéter ?
Tout porte à le croire à l'aune des mouvements de violence qui ont touché notamment la capitale Alger dans la nuit du 5 au 6 janvier 2011, même s’il convient de rester prudent.
On se rappelle en effet que l’année 1980 avait vu l’ouverture, dans la foulée du mouvement de revendication linguistique et culturel berbère né en avril en Kabylie, d’un cycle de révoltes populaires à caractère social (travail, logement…) qui déboucha, le 5 octobre 1988, sur une explosion généralisée qui ébranla le régime.
L’ouverture d’une transition démocratique mis alors fin au système du parti unique.
Tout porte à le croire à l'aune des mouvements de violence qui ont touché notamment la capitale Alger dans la nuit du 5 au 6 janvier 2011, même s’il convient de rester prudent.
On se rappelle en effet que l’année 1980 avait vu l’ouverture, dans la foulée du mouvement de revendication linguistique et culturel berbère né en avril en Kabylie, d’un cycle de révoltes populaires à caractère social (travail, logement…) qui déboucha, le 5 octobre 1988, sur une explosion généralisée qui ébranla le régime.
L’ouverture d’une transition démocratique mis alors fin au système du parti unique.
Voir aussi
-
Eni acquiert les activités de BP en Algérie
-
Abdoulaye Bathily devient le nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu en Libye
-
Europlasma s'engage dans le traitement en France des déchets d'amiante algériens
-
L'Algérie demande des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario
-
La France et la Tunisie s'accordent pour normaliser la délivrance des visas
Nouveau cycle de révoltes
Or, en 2001, après une décennie de guerre civile, s’ouvrait en Algérie un nouveau cycle de révoltes que les médias locaux ont pris l’habitude de qualifier d’émeutes.
A la suite de la mort d’un jeune homme dans les locaux de la gendarmerie en Kabylie en avril 2001, un puissant mouvement populaire ébranlera la région durant de nombreux mois et viendra reposer la question démocratique jusqu’au cœur de la capitale.
Ce mouvement, dit du « Printemps noir », va ouvrir un nouveau cycle de révoltes à caractères social (travail, logement, conditions de vie…), mais aussi politique puisqu’il prend pour cible les autorités locales.
C’est ce nouveau cycle qui semble finir en apothéose par l’explosion d’une série de révoltes qui touche de nombreuses villes du pays – Oran, Alger, Djelfa, Tipasa, Blida… – et dont les causes sont toujours les mêmes : sociales et politiques.
De nombreux jeunes Algériens expriment le mal-être qui les envahit par des tentatives répétées d’émigration clandestine à destination du Vieux continent.
A la suite de la mort d’un jeune homme dans les locaux de la gendarmerie en Kabylie en avril 2001, un puissant mouvement populaire ébranlera la région durant de nombreux mois et viendra reposer la question démocratique jusqu’au cœur de la capitale.
Ce mouvement, dit du « Printemps noir », va ouvrir un nouveau cycle de révoltes à caractères social (travail, logement, conditions de vie…), mais aussi politique puisqu’il prend pour cible les autorités locales.
C’est ce nouveau cycle qui semble finir en apothéose par l’explosion d’une série de révoltes qui touche de nombreuses villes du pays – Oran, Alger, Djelfa, Tipasa, Blida… – et dont les causes sont toujours les mêmes : sociales et politiques.
Le 4 janvier 2011 au soir à Bab el Oued – quartier populaire situé à l’ouest d’Alger – des heurts s’étaient produits entre policiers et supporters du club de football local, à la suite d’un match joué dans la commune voisine de Bologhine.
Les affrontements ont repris de plus belle dans la soirée du 5 janvier 2011. Les jeunes entendaient protester, cette fois-ci, contre la hausse des prix de produits de grande consommation. Certaines denrées de base, comme le sucre et l'huile, connaissent des hausses considérables en Algérie.
De nombreux jeunes Algériens expriment le mal-être qui les envahit par des tentatives répétées d’émigration clandestine à destination du Vieux continent.
Quelles conséquences politiques ?
La vie politique locale étant opaque, un certain nombre de commentaires réduisent la présente révolte à une manipulation « de clans du pouvoir ».
Pour les uns, l’objectif est d’amener le président Bouteflika à quitter le pouvoir. Pour d’autres, ces événements devraient au contraire lui permettre de reprendre la main.
Tous ces calculs ne peuvent évidemment pas être écartés d’un revers de main.
Ils ne doivent cependant pas occulter la dégradation réelle et continue du niveau de vie de larges pans d’une population qui vit dans un pays riche et qui est choquée par l’étalage de signes extérieurs de richesse de la part d’une minorité aisée.
Pour les uns, l’objectif est d’amener le président Bouteflika à quitter le pouvoir. Pour d’autres, ces événements devraient au contraire lui permettre de reprendre la main.
Tous ces calculs ne peuvent évidemment pas être écartés d’un revers de main.
Ils ne doivent cependant pas occulter la dégradation réelle et continue du niveau de vie de larges pans d’une population qui vit dans un pays riche et qui est choquée par l’étalage de signes extérieurs de richesse de la part d’une minorité aisée.