
Le filtre-presse d'Alteo permet de transformer les résidus de bauxite en un co-produit sec valorisable, la "Bauxaline". (photo JC Barla)
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FRANCE. "Nous avons pris des engagements fermes, planifiés dans le temps et nous les respecterons. Mais s'il faut arrêter fin 2013 nos rejets de résidus de bauxite en Méditerranée, l'usine n'y survivrait pas !" affirme Frédéric Ramé, président du groupe d'alumines de spécialité Alteo, racheté l'été 2012 par le fonds HIG Capital Europe à Rio Tinto.
Le dirigeant réagit à une opération conduite à Cassis (près de Marseille) le 9 novembre 2012 par deux députés européens d'Europe Ecologie-Les Verts et les organisations Sea Shepherd et Les Amis de la Terre. Pour eux, ces rejets de "boues rouges", issues de la fabrication d'alumine sur l'usine de Gardanne (près de Marseille) et acheminées par une canalisation depuis 1966 jusqu'à la mer, au large de Cassis, doivent être stoppés au plus vite. Une revendication militante qui se heurte pour Alteo à la réalité d'un contexte économique délicat et d'un process de production dont la mutation exige du temps.
"Au milieu des années 80, l'usine rejetait 1 million de tonnes, poursuit Frédéric Ramé. Grâce aux efforts engagés, ils s'élèvent aujourd'hui à 180 000 tonnes. Un comité indépendant de suivi scientifique qui surveille leur impact sur le milieu a constaté l'absence d'écotoxicité. Nous avons investi dans un premier filtre-presse pour atteindre ce résultat. Nous dépensons 15 M€ supplémentaires pour en construire un deuxième et un troisième devra voir le jour en 2014-2015 pour cesser tout rejet fin 2015. C'est un projet lourd, chaque équipement nécessitant deux ans d'études et un an de construction, qui plus est dans un environnement de crise internationale qui tend à réduire nos marges."
Grâce à ces filtres-presses, l'entreprise obtient un "coproduit ", issu de sa R&D, la "Bauxaline", valorisable en travaux routiers, en couverture de centres d'enfouissement de déchets ou en dépollution de sols, dans un rayon de 80 km autour de l'usine pour qu'il reste compétitif par rapport à des matériaux extraits de carrières. Les chantiers ne manquent pas dans la région. Pourtant, la "Bauxaline" reste encore sous-utilisée pour devenir pour Alteo une activité potentiellement rentable. "Au lieu d'exprimer des revendications qui, si elles étaient mises en oeuvre, seraient dramatiques pour la pérennité de l'usine et de ses 400 emplois, je préférerais entendre des propositions concrètes sur des pistes alternatives au stockage des résidus de bauxite valorisés. Or, à ce jour, nous y réfléchissons seuls."
Le dirigeant réagit à une opération conduite à Cassis (près de Marseille) le 9 novembre 2012 par deux députés européens d'Europe Ecologie-Les Verts et les organisations Sea Shepherd et Les Amis de la Terre. Pour eux, ces rejets de "boues rouges", issues de la fabrication d'alumine sur l'usine de Gardanne (près de Marseille) et acheminées par une canalisation depuis 1966 jusqu'à la mer, au large de Cassis, doivent être stoppés au plus vite. Une revendication militante qui se heurte pour Alteo à la réalité d'un contexte économique délicat et d'un process de production dont la mutation exige du temps.
"Au milieu des années 80, l'usine rejetait 1 million de tonnes, poursuit Frédéric Ramé. Grâce aux efforts engagés, ils s'élèvent aujourd'hui à 180 000 tonnes. Un comité indépendant de suivi scientifique qui surveille leur impact sur le milieu a constaté l'absence d'écotoxicité. Nous avons investi dans un premier filtre-presse pour atteindre ce résultat. Nous dépensons 15 M€ supplémentaires pour en construire un deuxième et un troisième devra voir le jour en 2014-2015 pour cesser tout rejet fin 2015. C'est un projet lourd, chaque équipement nécessitant deux ans d'études et un an de construction, qui plus est dans un environnement de crise internationale qui tend à réduire nos marges."
Grâce à ces filtres-presses, l'entreprise obtient un "coproduit ", issu de sa R&D, la "Bauxaline", valorisable en travaux routiers, en couverture de centres d'enfouissement de déchets ou en dépollution de sols, dans un rayon de 80 km autour de l'usine pour qu'il reste compétitif par rapport à des matériaux extraits de carrières. Les chantiers ne manquent pas dans la région. Pourtant, la "Bauxaline" reste encore sous-utilisée pour devenir pour Alteo une activité potentiellement rentable. "Au lieu d'exprimer des revendications qui, si elles étaient mises en oeuvre, seraient dramatiques pour la pérennité de l'usine et de ses 400 emplois, je préférerais entendre des propositions concrètes sur des pistes alternatives au stockage des résidus de bauxite valorisés. Or, à ce jour, nous y réfléchissons seuls."