
Alexis Tsipras et Recep Tayyip Erdogan ont un menu de discussion copieux (photo : Présidence turque)
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Le Premier ministre grec se dit prêt à "accueillir" l'armée turque
GRÈCE / TURQUIE. Après avoir bouclé le dossier avec la désormais République de Macedoine du Nord, après avoir posé les jalons de la normalisation avec l’Albanie voisine qui conteste la frontière maritime de la Grèce, Alexis Tsipras s’attaque maintenant au cœur du problème des relations de la Grèce avec ses voisins : La Turquie. Depuis le coup d'État manqué de 2016, les relations se sont refroidies entre les deux pays.
Le premier ministre grec se trouve, depuis mardi 5 février 2019 et pour deux jours, en visite officielle en Turquie. Au menu des discussions figure la question migratoire et les différends bilatéraux qui vont crescendo depuis quelques mois.
La visite de cette semaine est la quatrième d’Alexis Tsipras en Turquie en tant que premier ministre. Mais, c’est la première depuis celle du président turc en Grèce, fin 2017, qui avait faillit finir en incident diplomatique lorsque Recep Tayyip Erdogan avait remis en cause publiquement le traité de Lausanne régissant depuis 1923 les relations entre les deux pays.
Le premier ministre grec se trouve, depuis mardi 5 février 2019 et pour deux jours, en visite officielle en Turquie. Au menu des discussions figure la question migratoire et les différends bilatéraux qui vont crescendo depuis quelques mois.
La visite de cette semaine est la quatrième d’Alexis Tsipras en Turquie en tant que premier ministre. Mais, c’est la première depuis celle du président turc en Grèce, fin 2017, qui avait faillit finir en incident diplomatique lorsque Recep Tayyip Erdogan avait remis en cause publiquement le traité de Lausanne régissant depuis 1923 les relations entre les deux pays.
Pas de surenchère dans le nationalisme
Athènes a remis tout aussi publiquement les pendules à l’heure. Mais, depuis, les violations de l’espace aérien grec par la Turquie, qui ne reconnaît pas la souveraineté grecque sur la mer Égée telle qu’elle est établie et reconnue internationalement, ont augmenté de 10% et celles des vols rapprochés au dessus des iles grecques de 20 %.
Devant une telle augmentation des risque d’accident mortels au-dessus de la mer Égée, Alexis Tsipras veut "convaincre" le président turc avec ce voyage que les problèmes entre Athènes et Ankara sont en fait des problèmes turco-européens dressés sur la route européenne de la Turquie.
Idem pour les recherches gazières au large de l’ile de Chypre, qu’Ankara empêche en déployant ses navires militaires. La Turquie estime qu’elle a aussi droit à une part du gâteau. Pour l’instant, la force l’emporte puisque les bateaux italiens effectuant les recherches ont du faire marche arrière. L’Union Européenne a mollement protesté. Mais les faits sont là. Les forages restent au point mort et l’armée turque monte la garde et empêche tout bateau d’approcher.
De son côté, la Grèce redoute que la crise économique qui pointe chez son voisin ne pousse les autorités turques à une surenchère nationaliste pouvant très vite basculer. Comme en 1996, quand les deux pays, pourtant membres de l’Otan, ont frôlé l’affrontement militaire.
Un conflit évité de justesse grâce à l’intervention du président américain Bill Clinton, l’Europe une fois de plus n’ayant rien vu venir. Aussi, plutôt que surenchérir dans le nationalisme, Athènes propose de signer des contrats bilatéraux dans tous les domaines : touristiques , économiques, énergétiques, culturels, éducatifs, et même religieux. Ce message semble atteindre les oreilles du président turc qui a souligné dans la conférence de presse commune "que tous les différents entre les deux pays peuvent être réglés par le dialogue." La veille, son porte parole déclarait que, dans les discussions bilatérales, devaient être abordées la question "des îles", autrement dit des îles grecques en mer Égée, provoquant un très un vif émoi dans la population et mettant dans l’embarras la délégation grecque.
Devant une telle augmentation des risque d’accident mortels au-dessus de la mer Égée, Alexis Tsipras veut "convaincre" le président turc avec ce voyage que les problèmes entre Athènes et Ankara sont en fait des problèmes turco-européens dressés sur la route européenne de la Turquie.
Idem pour les recherches gazières au large de l’ile de Chypre, qu’Ankara empêche en déployant ses navires militaires. La Turquie estime qu’elle a aussi droit à une part du gâteau. Pour l’instant, la force l’emporte puisque les bateaux italiens effectuant les recherches ont du faire marche arrière. L’Union Européenne a mollement protesté. Mais les faits sont là. Les forages restent au point mort et l’armée turque monte la garde et empêche tout bateau d’approcher.
De son côté, la Grèce redoute que la crise économique qui pointe chez son voisin ne pousse les autorités turques à une surenchère nationaliste pouvant très vite basculer. Comme en 1996, quand les deux pays, pourtant membres de l’Otan, ont frôlé l’affrontement militaire.
Un conflit évité de justesse grâce à l’intervention du président américain Bill Clinton, l’Europe une fois de plus n’ayant rien vu venir. Aussi, plutôt que surenchérir dans le nationalisme, Athènes propose de signer des contrats bilatéraux dans tous les domaines : touristiques , économiques, énergétiques, culturels, éducatifs, et même religieux. Ce message semble atteindre les oreilles du président turc qui a souligné dans la conférence de presse commune "que tous les différents entre les deux pays peuvent être réglés par le dialogue." La veille, son porte parole déclarait que, dans les discussions bilatérales, devaient être abordées la question "des îles", autrement dit des îles grecques en mer Égée, provoquant un très un vif émoi dans la population et mettant dans l’embarras la délégation grecque.