SYRIE. "La situation à Alep risque de provoquer une catastrophe humanitaire sans précédent." Stephen O'Brien a lancé un cri d'alarme, lundi 22 août 2016 face au Conseil de sécurité des Nations Unies. Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, s'avouant "très en colère", demande expressément un cessez-le-feu dans cette ville du nord de la Syrie, confrontée depuis cinq ans à des combats.
Quelque 275 000 habitants se trouveraient coupés de tout dans les quartiers est de la ville, contrôlés par les rebelles.
Stephen O'Brien n'attend plus qu'une trêve pour aller les secourir. "Dès que nous aurons le feu vert, nous pourrons commencer à acheminer de l'aide dans un délai de 48 à 72 heures" précise-t-il. Vivres et médicaments sont déjà stockés dans les quartiers ouest de la ville, tenus par les forces gouvernementales. Cinquante camions sont disposés. "La seule chose dont nous avons besoin, c'est que les armes se taisent" insiste le représentant de l'Onu.
Lors du sommet France-Italie-Allemagne du lundi 22 août 2016, François Hollande s'est fait l'écho de cet appel. Le président français parle de "drame à Alep" et de "catastrophe humanitaire qui un jour fera honte à la communauté internationale si nous ne faisons rien."
Quelque 275 000 habitants se trouveraient coupés de tout dans les quartiers est de la ville, contrôlés par les rebelles.
Stephen O'Brien n'attend plus qu'une trêve pour aller les secourir. "Dès que nous aurons le feu vert, nous pourrons commencer à acheminer de l'aide dans un délai de 48 à 72 heures" précise-t-il. Vivres et médicaments sont déjà stockés dans les quartiers ouest de la ville, tenus par les forces gouvernementales. Cinquante camions sont disposés. "La seule chose dont nous avons besoin, c'est que les armes se taisent" insiste le représentant de l'Onu.
Lors du sommet France-Italie-Allemagne du lundi 22 août 2016, François Hollande s'est fait l'écho de cet appel. Le président français parle de "drame à Alep" et de "catastrophe humanitaire qui un jour fera honte à la communauté internationale si nous ne faisons rien."
Plus de 400 civils morts en août
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Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qualifie la situation d'"un des conflits urbains les plus dévastateurs de notre époque." Il parle de "centaines de morts ces dernières semaines et d'innombrables blessés". Selon lui, "des dizaines de milliers de personnes se retrouvent piégées sans aucune assistance."
Le CICR appelle "toutes les parties à laisser les organisations humanitaires accéder aux civils qui ont désespérément besoin d'aide, dans tous les quartiers de la ville ainsi que dans les zones rurales voisines. Des trêves humanitaires doivent régulièrement être imposées pour acheminer des secours vitaux ; elles doivent durer suffisamment longtemps pour que les services essentiels soient remis en état."
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, plus de 400 civils ont été tués depuis le début du mois d'août 2016 à Alep et dans sa région.
Le CICR appelle "toutes les parties à laisser les organisations humanitaires accéder aux civils qui ont désespérément besoin d'aide, dans tous les quartiers de la ville ainsi que dans les zones rurales voisines. Des trêves humanitaires doivent régulièrement être imposées pour acheminer des secours vitaux ; elles doivent durer suffisamment longtemps pour que les services essentiels soient remis en état."
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, plus de 400 civils ont été tués depuis le début du mois d'août 2016 à Alep et dans sa région.
Tergiversations pour un cessez-le-feu
Alliée de Bachar al-Assad, la Russie a déjà annoncé, jeudi 18 août 2016, son accord pour instaurer, "dès la semaine prochaine", une trêve. Pour Moscou, elle pourrait prendre la forme d'un cessez-le-feu de 48 heures. Juste le temps d'approvisionner la ville. L'Union européenne a également réclamé le même jour "un arrêt immédiat" des combats.
La Russie discute encore actuellement avec les Etats-Unis tandis que les forces gouvernementales (aidés par les bombardements des avions russes) et les opposants ainsi que les Kurdes, continuent de se disputer la ville. Le dossier n'évolue pas, comme la situation sur le terrain. D'où le coup de gueule de Stephen O'Brien, lassé des tergiversations.
La deuxième ville de Syrie, chef lieu du gouvernorat le plus peuplé du pays, est le théâtre de violents combats depuis août 2012. L'Armée syrienne libre a tenté de s'emparer de la ville pour en faire un bastion de l'opposition au régime de Bachar al-Assad.
Selon l'Unesco, dans la ville inscrite en 1986 au Patrimoine culturel mondial, "121 bâtiments historiques ont été endommagés ou détruits équivalent à 30 à 40% du bien du patrimoine mondial", ainsi que 1 500 boutiques du souk. "Le minaret du XIe siècle, la salle de prières et la porte principale de la Grande mosquée des Omeyyades ont été détruits" se désolait déjà l'Unesco voici tout juste deux ans.
Lire aussi :La Syrie terre d'enjeux
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