Dimanche 15 avril 2018, Ahmed Ouyahia est venu clore, provisoirement, le ban des appels. "Nous ne pourrions être que ravis que le président poursuive ses fonctions à la tête de l'Etat", indiquait le premier ministre algérien. Avant lui, plusieurs personnalités s'étaient succédé en ce mois d'avril 2018 à commencer par le secrétaire général du Front de la libération nationale (FLN), parti du président (700 000 militants revendiqués), Djamel Ould Abbès évoquant "le désir des militants de le voir poursuivre son oeuvre" et annonçant soutenir sa candidature. Pour le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, "le président dirige le pays." Dans un entretien au journal français Le Monde il stipulait d'ailleurs que "depuis son arrivée, il s'est engagé dans une oeuvre grandiose. En 1997, nous étions pratiquement en rupture. Vingt ans après, nous sommes un pays stable et sûr. Mais c'est lui qui décidera s'il souhaite être candidat, et c'est le peuple qui tranchera."
Des bémols dans le concert de louanges
Ce concert de louanges comporte toutefois quelques bémols. En novembre 2017, un communiqué signé par deux anciens ministres (Ahmed Taleb Ibrahimi et Ali Yahia Abdennour) et un général à la retraite (Rachid Benyelles) demandait au président de ne pas se représenter. "Le chef de l'Etat actuel, très lourdement handicapé, n'est manifestement plus en mesure de continuer à diriger le pays", précisait le texte. Et prédisait même que l"entourage familial du président et un groupe de puissant oligarques (...) préparaient la candidature pour un cinquième mandat présidentiel d'un vieil homme impotent et incapable de s'exprimer."
Un mois avant, six personnalités des médias et de l'université appelaient eux, plus directement, au départ d'Abdelaziz Bouteflika à cause de son état de santé.