

Les premiers temps, freinés par la barrière de la langue et faute de papiers, les Syriens n’avaient d’autres choix que de travailler à vil prix chez les industriels du textile, les fabricants de pièces mécaniques dans les usines reculées de Gaziantep, dans des conditions d’hygiène et de sécurité laissant à désirer. ©NBC
Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Le champ gazier chypriote Aphrodite obtient des financements pour son premier forage
-
L'ONU alloue 8 M$ pour soutenir les Libanais en situation de vulnérabilité
-
Le Premier ministre grec se dit prêt à "accueillir" l'armée turque
-
La Turquie menace la Grèce de s'emparer militairement des îles de la mer Égée
Depuis que le conflit a éclaté en Syrie, en mars 2011, des millions de Syriens ont été contraints à l’exode vers les pays riverains méditerranéens : Turquie, Jordanie, Liban, Égypte et Italie. En 2018, 5,5 millions de Syriens (62% du total des réfugiés ) résident en Turquie, selon les derniers chiffres du Haut-Commissariat aux Réfugiés. Pour la plupart, la Turquie ne constituait qu’un pays de transit vers l’Europe. Elle est devenue un pays de destination.
Les Syriens sont arrivés massivement dans dix villes situées dans les régions frontalières de Gaziantep, d’Adana avant de gagner progressivement des grandes villes comme Mersin, Ankara, Istanbul, Izmir... Plusieurs études ont constaté l’impact à court terme de cet afflux de population : hausse du taux de chômage, augmentation du prix des loyers et des produits alimentaires. Par contre ils ont observé que les prix à la consommation diminuent en raison de la baisse des prix ou des services produits par les réfugiés provoquant une pression sur coûts de production.
Les Syriens sont arrivés massivement dans dix villes situées dans les régions frontalières de Gaziantep, d’Adana avant de gagner progressivement des grandes villes comme Mersin, Ankara, Istanbul, Izmir... Plusieurs études ont constaté l’impact à court terme de cet afflux de population : hausse du taux de chômage, augmentation du prix des loyers et des produits alimentaires. Par contre ils ont observé que les prix à la consommation diminuent en raison de la baisse des prix ou des services produits par les réfugiés provoquant une pression sur coûts de production.
Un million d’actifs syriens en 2028 pour une contribution au PIB de 4%

L’impact économique de l’intégration des Syriens en Turquie va s’accélérer au cours des cinq prochaines années. ©NBC
Selon le rapport Femise, coordonné par le professeur Ramon Mahia (AGREEM – Université de Madrid) et avec la contribution du professeur Ahmet Ali Koc au sein de l’Economic Research Centre on Mediterranean countries (CERM) à l’Université Akdeniz de Turquie, l’impact économique de l’intégration des Syriens en Turquie va s’accélérer au cours des cinq prochaines années. Selon le rapport sur « L’impact à long terme des réfugiés syriens sur l’économie turque », (disponible ici) un nouveau trend de croissance est prévu entre 2023 et 2028 avec l’arrivée des jeunes Syriens (+15%) sur le marché du travail.
Le rapport du Femise évalue l’impact du point de vue de la valeur ajoutée des réfugiés dans l’économie turque. Celui-ci est valorisé à 4,3mds € (27,2 mds de LT) à fin 2017, soit 1,96% du PIB total de la Turquie. Une part qui selon les projections du rapport passera à 4% en 2028 avec un million de travailleurs syriens dans le pays. En plus, l’emploi des Turcs induit par intégration économique des réfugiés syriens était estimé a 132 454 personnes en 2017.
Pour les auteurs du rapport, l'effet de production des réfugiés est supérieur à leur effet de demande induit pour 2017, 2023 et 2028 respectivement. Cela signifie que la capacité de production des réfugiés syriens en tant que compétences entrepreneuriales et offre de main-d'œuvre semble être plus efficace que leurs effets de consommation sur l'ensemble de la production de l'économie.
Les premiers temps, freinés par la barrière de la langue et faute de papiers, les Syriens n’avaient d’autres choix que de travailler à vil prix chez les industriels du textile, les fabricants de pièces mécaniques dans les usines reculées de Gaziantep, dans des conditions d’hygiène et de sécurité laissant à désirer. Respirant la poussière, les odeurs toxiques, ils travaillent durant de longues heures pour un salaire moyen mensuel de 238 dollars.
Si l’intégration progressive s’est faite avec l’accès au marché du travail, aux services de santé et d’éducation, l’accès à la citoyenneté et les autorisations de séjour au lendemain de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie ont constitué une étape décisive. « L’amélioration des opportunités d’emploi, la montée en compétences, le développement de leurs capacités entrepreneuriales et l’octroi des permis de travail dans des secteurs bien ciblés augmentera encore la contribution des réfugiés à la croissance économique », conclut le Femise.
Lire le rapport FEM43-05 en cliquant ici
Le rapport du Femise évalue l’impact du point de vue de la valeur ajoutée des réfugiés dans l’économie turque. Celui-ci est valorisé à 4,3mds € (27,2 mds de LT) à fin 2017, soit 1,96% du PIB total de la Turquie. Une part qui selon les projections du rapport passera à 4% en 2028 avec un million de travailleurs syriens dans le pays. En plus, l’emploi des Turcs induit par intégration économique des réfugiés syriens était estimé a 132 454 personnes en 2017.
Pour les auteurs du rapport, l'effet de production des réfugiés est supérieur à leur effet de demande induit pour 2017, 2023 et 2028 respectivement. Cela signifie que la capacité de production des réfugiés syriens en tant que compétences entrepreneuriales et offre de main-d'œuvre semble être plus efficace que leurs effets de consommation sur l'ensemble de la production de l'économie.
Les premiers temps, freinés par la barrière de la langue et faute de papiers, les Syriens n’avaient d’autres choix que de travailler à vil prix chez les industriels du textile, les fabricants de pièces mécaniques dans les usines reculées de Gaziantep, dans des conditions d’hygiène et de sécurité laissant à désirer. Respirant la poussière, les odeurs toxiques, ils travaillent durant de longues heures pour un salaire moyen mensuel de 238 dollars.
Si l’intégration progressive s’est faite avec l’accès au marché du travail, aux services de santé et d’éducation, l’accès à la citoyenneté et les autorisations de séjour au lendemain de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie ont constitué une étape décisive. « L’amélioration des opportunités d’emploi, la montée en compétences, le développement de leurs capacités entrepreneuriales et l’octroi des permis de travail dans des secteurs bien ciblés augmentera encore la contribution des réfugiés à la croissance économique », conclut le Femise.
Lire le rapport FEM43-05 en cliquant ici