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Stavros Hatzakos, président de Med Cruise : « Ce qui fait l'attractivité d'un port, c'est sa capacité à se positionner en tant que destination proprement dite » (photo DR)
Econostrum.info : Quels sont vos objectifs comme nouveau président de l'association Med Cruise ?
Stavros Hatzakos : C'est d'abord de renforcer la position de la destination Méditerranée, qui est en voie de dépasser les Caraïbes comme première destination de croisières du monde. Il y a actuellement 130 bateaux de croisières qui relient les ports de la Méditerranée au fil des escales. Le but de notre association est de resserrer les liens entre tous les ports, et de susciter des collaborations. Pour cela, il faut évidemment d'abord s'entendre sur les standards des ports. Et l'un des grands chantiers à l'heure actuelle, c'est d'inciter les plates-formes portuaires à effectuer des travaux d’aménagement pour pouvoir accueillir des grands bateaux, puisque la taille des navires est toujours plus grande ; Il est extrêmement dommageable qu'on ne puisse fournir une offre suffisante en Méditerranée pour pouvoir accueillir le plus grand bateau du monde, qui est actuellement l'Oasis of the Seas, tout simplement parce que les infrastructures ne le permettent pas.
Econostrum.info : Jusqu'où doit aller la collaboration entre les ports de Méditerranée ?
Stavros Hatzakos : Il ne s’agit pas seulement d’une question d’infrastructures, même si elles sont évidemment absolument nécessaires. Pour nous permettre de proposer un circuit intéressant pour les grands croisiéristes, il faut pouvoir répondre à leurs standards de qualité. Plusieurs critères sont fondamentaux : un personnel compétent, des excursions dédiées, la qualité des procédures d’embarquement et débarquement, de bonnes connexions avec les gares, les aéroports et les parkings... De manière plus globale, ce qui fait l'attractivité d'un port, c'est sa capacité à se positionner en tant que destination proprement dite, et la variété des excursions qui sont organisées alentour. C'est en ce sens que nous devons travailler pour satisfaire aux légitimes exigences de qualité des croisiéristes. Et pour atteindre cet objectif, nous devons mettre en œuvre une stratégie concertée entre tous les ports de Méditerranée.
Stavros Hatzakos : C'est d'abord de renforcer la position de la destination Méditerranée, qui est en voie de dépasser les Caraïbes comme première destination de croisières du monde. Il y a actuellement 130 bateaux de croisières qui relient les ports de la Méditerranée au fil des escales. Le but de notre association est de resserrer les liens entre tous les ports, et de susciter des collaborations. Pour cela, il faut évidemment d'abord s'entendre sur les standards des ports. Et l'un des grands chantiers à l'heure actuelle, c'est d'inciter les plates-formes portuaires à effectuer des travaux d’aménagement pour pouvoir accueillir des grands bateaux, puisque la taille des navires est toujours plus grande ; Il est extrêmement dommageable qu'on ne puisse fournir une offre suffisante en Méditerranée pour pouvoir accueillir le plus grand bateau du monde, qui est actuellement l'Oasis of the Seas, tout simplement parce que les infrastructures ne le permettent pas.
Econostrum.info : Jusqu'où doit aller la collaboration entre les ports de Méditerranée ?
Stavros Hatzakos : Il ne s’agit pas seulement d’une question d’infrastructures, même si elles sont évidemment absolument nécessaires. Pour nous permettre de proposer un circuit intéressant pour les grands croisiéristes, il faut pouvoir répondre à leurs standards de qualité. Plusieurs critères sont fondamentaux : un personnel compétent, des excursions dédiées, la qualité des procédures d’embarquement et débarquement, de bonnes connexions avec les gares, les aéroports et les parkings... De manière plus globale, ce qui fait l'attractivité d'un port, c'est sa capacité à se positionner en tant que destination proprement dite, et la variété des excursions qui sont organisées alentour. C'est en ce sens que nous devons travailler pour satisfaire aux légitimes exigences de qualité des croisiéristes. Et pour atteindre cet objectif, nous devons mettre en œuvre une stratégie concertée entre tous les ports de Méditerranée.

Le Navigator Of The Seas à Ibiza (photo : Francis Matéo)
« Plus de ports... plus d'escales »
Quelles sont les difficultés ?
Stavros Hatzakos : Pour l'heure, il y a un fort déséquilibre entre le nord et le sud de la Méditerranée qui entrave la mise en œuvre à grande échelle de cette stratégie. Car il est nécessaire de pouvoir s'appuyer sur une stabilité politique. Au Maghreb, c'est aujourd'hui un problème, même si nous espérons que les changements liés au « printemps arabe » vont être l'occasion de donner un nouveau départ à ces ports du sud. D’autant que plus nous élargirons les possibilités d'escales pour les ports de croisières, et plus nous développerons l'activité. Il faut bien comprendre que les ports méditerranéens de croisières ne sont pas concurrents, mais complémentaires.
Quelles que soient leur taille et leurs capacités d'accueil ?
Stavros Hatzakos : Il y a une place pour tous les ports de Méditerranée. En témoigne le port de Sète, qui enregistre déjà 25 escales et 20 000 passagers en 2011. C'est un port en pleine croissance qui a su mettre en place les outils pour développer les croisières. Avec des investissements importants au niveau des infrastructures d’accueil, pour rendre notamment le quai d’Alger davantage accessible aux paquebots. Le terminal dédié aux croisières a également été entièrement rénové pour un meilleur accueil des passagers, avec un parking stationnement dédié et sécurisé pour les autocars. Ce sont des efforts qui sont à la portée de tous les ports, et qui se mesurent automatiquement par une augmentation du nombre d'escales.
Quel est l'hinterland d'un port à travers son activité de croisières ?
Stavros Hatzakos : Tout dépend des possibilités d'excursions, mais l'activité touristique liée aux croisiéristes peut aller bien loin du port d'escale. Si je prends l'exemple du Pirée, nous proposons la visite du site d'Olympie, qui se trouve à deux heures et demie de route, en bus, et qui est pourtant toujours très demandée. Pour un port comme Sète, l'offre d'excursions va jusqu'à Carcassonne ou le Pont du Gard, en passant évidemment par Montpellier. Cela veut dire aussi que tous les acteurs locaux du tourisme doivent être capables de se mobiliser et de mener des actions concertées. Ce qui n'est pas toujours bien compris au plan régional ou local. Mais on avance, comme le prouve l’initiative des hôtels du groupe Accor, à Marseille, dont les hôtels proposent un aménagement des horaires et des services aux clients qui embarquent au départ d'une croisière.
Stavros Hatzakos : Pour l'heure, il y a un fort déséquilibre entre le nord et le sud de la Méditerranée qui entrave la mise en œuvre à grande échelle de cette stratégie. Car il est nécessaire de pouvoir s'appuyer sur une stabilité politique. Au Maghreb, c'est aujourd'hui un problème, même si nous espérons que les changements liés au « printemps arabe » vont être l'occasion de donner un nouveau départ à ces ports du sud. D’autant que plus nous élargirons les possibilités d'escales pour les ports de croisières, et plus nous développerons l'activité. Il faut bien comprendre que les ports méditerranéens de croisières ne sont pas concurrents, mais complémentaires.
Quelles que soient leur taille et leurs capacités d'accueil ?
Stavros Hatzakos : Il y a une place pour tous les ports de Méditerranée. En témoigne le port de Sète, qui enregistre déjà 25 escales et 20 000 passagers en 2011. C'est un port en pleine croissance qui a su mettre en place les outils pour développer les croisières. Avec des investissements importants au niveau des infrastructures d’accueil, pour rendre notamment le quai d’Alger davantage accessible aux paquebots. Le terminal dédié aux croisières a également été entièrement rénové pour un meilleur accueil des passagers, avec un parking stationnement dédié et sécurisé pour les autocars. Ce sont des efforts qui sont à la portée de tous les ports, et qui se mesurent automatiquement par une augmentation du nombre d'escales.
Quel est l'hinterland d'un port à travers son activité de croisières ?
Stavros Hatzakos : Tout dépend des possibilités d'excursions, mais l'activité touristique liée aux croisiéristes peut aller bien loin du port d'escale. Si je prends l'exemple du Pirée, nous proposons la visite du site d'Olympie, qui se trouve à deux heures et demie de route, en bus, et qui est pourtant toujours très demandée. Pour un port comme Sète, l'offre d'excursions va jusqu'à Carcassonne ou le Pont du Gard, en passant évidemment par Montpellier. Cela veut dire aussi que tous les acteurs locaux du tourisme doivent être capables de se mobiliser et de mener des actions concertées. Ce qui n'est pas toujours bien compris au plan régional ou local. Mais on avance, comme le prouve l’initiative des hôtels du groupe Accor, à Marseille, dont les hôtels proposent un aménagement des horaires et des services aux clients qui embarquent au départ d'une croisière.