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Jean-Luc Etievent (photo : DR)
MÉDITERRANÉE. Le marché méditerranéen du vin est une réalité, et qui ne date pas d'aujourd'hui. C'est même depuis l’époque phénicienne le premier commerce structuré de l’antiquité, dont la vitalité est aujourd’hui une clef de la réussite de Vinisud.
Mais dans un univers dominé par les trois premiers producteurs mondiaux et méditerranéens -Italie, France et Espagne-, ce marché méditerranéen n’est plus celui d’une activité régionale liée aux échanges entre ces trois pays, ou entre les pays des deux rives, ou bien encore aux mouvements d’est en ouest. C’est avant tout un sous-ensemble d’un business très largement mondialisé, tant au niveau de la production que des marchés ou des flux de marchandises.
Hormis le cas spécifique de la France, où ce marché est significatif -par exemple en 2010, 78% des importations françaises provenaient d’Espagne ou d’Italie, soit 4,7 millions d’hectolitres, ce qui n’est pas rien-, les flux viticoles entre pays méditerranéens sont faibles, car leurs marchés export sont avant tout les grands pays consommateurs : Royaume-Uni, nord de l’Europe, USA et maintenant Asie.
Le marché est donc réel, mais il faut aussi prendre en compte les freins au développement des échanges commerciaux de vin en Méditerranée.
Mais dans un univers dominé par les trois premiers producteurs mondiaux et méditerranéens -Italie, France et Espagne-, ce marché méditerranéen n’est plus celui d’une activité régionale liée aux échanges entre ces trois pays, ou entre les pays des deux rives, ou bien encore aux mouvements d’est en ouest. C’est avant tout un sous-ensemble d’un business très largement mondialisé, tant au niveau de la production que des marchés ou des flux de marchandises.
Hormis le cas spécifique de la France, où ce marché est significatif -par exemple en 2010, 78% des importations françaises provenaient d’Espagne ou d’Italie, soit 4,7 millions d’hectolitres, ce qui n’est pas rien-, les flux viticoles entre pays méditerranéens sont faibles, car leurs marchés export sont avant tout les grands pays consommateurs : Royaume-Uni, nord de l’Europe, USA et maintenant Asie.
Le marché est donc réel, mais il faut aussi prendre en compte les freins au développement des échanges commerciaux de vin en Méditerranée.
Un vinocentrisme culturel
Premier constat : tous les pays du pourtour méditerranéen sont producteurs et la Méditerranée est la civilisation et le berceau du vin. Cette situation induit un « vinocentrisme culturel» qui limite de fait les échanges entre ces pays. C’est ce qu’exprime la boutade de mon ami Ivan Giuliani, vigneron en Ligurie : « Je pensais que de vendre du vin en France, c’était comme de vendre de la glace en Alaska ». Hormis pour le segment particulier des « vins icônes» ou pour des produits supportés par des marques -le Cava par exemple-, cette image est tout aussi valable en Italie, en Espagne, en Turquie ou bien encore dans les pays du Maghreb.
Un autre facteur est plus surprenant : c’est la faible disponibilité des produits dans une région méditerranéenne où la demande touristique absorbe toute la production locale ; l’exemple en France de la Corse ou bien encore de la Croatie est flagrant : avec des vins de grande qualité qui séduisent les marchés, les vignerons manquent pourtant de volumes pour lancer une dynamique d’export durable.
Un dernier frein est sans doute le manque de grands acteurs -producteurs ou distributeurs- spécialisés dans plusieurs vignobles méditerranéens, pouvant ainsi promouvoir un label méditerranéen et accroître ces échanges commerciaux. Les investissements vont toujours vers les pays du Nouveau Monde et de plus en plus vers les pays producteurs émergents, Brésil ou Chine, et pourtant, que de grands terroirs et de grands cépages en Méditerranée ! Regardons du côté de la Turquie qui sera demain un producteur de tout premier plan.
La logistique doit prendre toute sa place dans cette évolution du marché. Dans ma pratique d’importateur de vignerons méditerranéens, je constate que tant au niveau réglementaire, qu’en termes d’infrastructures ou de moyens logistiques, les professionnels peuvent aujourd’hui travailler dans un cadre ordonné et sécurisé, sous contrôle qualité, et dans des délais et à des prix acceptables.
Ce qui manque, ce sont sans doute des dispositifs performants et à des coûts raisonnables visant à livrer les clients finaux –professionnels ou particuliers- dans le contexte contraignant d’un entreposage sous douanes avec des produits en droits suspendus.
Lire l'ensemble de notre dossier sur la logistique des vins méditerranéens
Article réalisé en partenariat avec Vinisud
Un autre facteur est plus surprenant : c’est la faible disponibilité des produits dans une région méditerranéenne où la demande touristique absorbe toute la production locale ; l’exemple en France de la Corse ou bien encore de la Croatie est flagrant : avec des vins de grande qualité qui séduisent les marchés, les vignerons manquent pourtant de volumes pour lancer une dynamique d’export durable.
Un dernier frein est sans doute le manque de grands acteurs -producteurs ou distributeurs- spécialisés dans plusieurs vignobles méditerranéens, pouvant ainsi promouvoir un label méditerranéen et accroître ces échanges commerciaux. Les investissements vont toujours vers les pays du Nouveau Monde et de plus en plus vers les pays producteurs émergents, Brésil ou Chine, et pourtant, que de grands terroirs et de grands cépages en Méditerranée ! Regardons du côté de la Turquie qui sera demain un producteur de tout premier plan.
La logistique doit prendre toute sa place dans cette évolution du marché. Dans ma pratique d’importateur de vignerons méditerranéens, je constate que tant au niveau réglementaire, qu’en termes d’infrastructures ou de moyens logistiques, les professionnels peuvent aujourd’hui travailler dans un cadre ordonné et sécurisé, sous contrôle qualité, et dans des délais et à des prix acceptables.
Ce qui manque, ce sont sans doute des dispositifs performants et à des coûts raisonnables visant à livrer les clients finaux –professionnels ou particuliers- dans le contexte contraignant d’un entreposage sous douanes avec des produits en droits suspendus.
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Article réalisé en partenariat avec Vinisud